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Potential predisposing features of external cervical resorption : An observation study

Potential predisposing features of external cervical resorption : An observation study

150 150 SFE Endodontie

Patel S et coll ``Potential predisposing features of external cervical resorption: An observation study” Int Endod J 2025 ; 58 (2) ; 273-283

Les résorptions cervicales externes sont décrites comme des lésions inflammatoires dont l’étiologie serait plurifactorielle.

Dans cet article, l’équipe du Pr Shanon Patel, du King’s College de Londres, a investigué les causes potentielles de ces résorptions cervicales externes (RCE). Pour ce faire, il a analysé la situation de 194 patients adressés au service d’endodontie du King’s College ou dans des cabinets privés Londoniens. 215 RCE au total ont été détectées lors d’une période d’inclusion s’étendant de septembre 2017 et janvier 2022. Pour chaque patient, Patel et coll. ont déterminé la présence ou non d’une quinzaine de facteurs de risques potentiel. Les facteurs de risque retenus étaient d’ordre fonctionnel, iatrogénique, accidentel, médicamenteux, etc.

Ainsi, l’analyse des données recueillies a permis de définir l’implication d’un ou plusieurs facteurs (dans respectivement 57,7 % et 20 % des cas), voire aucun dans 22,3 % des cas. Les facteurs les plus fréquemment identifiés étaient des antécédents de traitement orthodontique (25,6 %), des antécédents de traumatisme dentaire (20,9 %), la présence d’un chat à domicile (15,8 %), la présence de parafonctions (10,2 %).

Des différences ont été relevées par l’équipe. Concernant la localisation intraorale, les incisives (64,4 %) et les dents maxillaires (62,4 %) étaient plus souvent atteintes dans les cas où un seul facteur était impliqué ; les prémolaires (29 %), les canines (27,3 %) et les dents mandibulaires (21,7 %) quand plusieurs facteurs étaient retenus.

Des corrélations ont été constatées d’un point de vue statistique entre le type de dent concerné et certains facteurs de risque. Ainsi, les incisives maxillaires étaient les dents les plus concernées quand le facteur de risque était un antécédent de traumatisme dentaire (p<0,001) alors qu’il s’agissait des molaires quand le facteur de risque était la présence d’un chat au domicile (p<0,003).

Si le chat comme facteur de risque peut sembler inopportun voire amusant en première lecture, certains virus félins sont transmissibles à l’homme et suspectés d’être impliqués dans les RCE par stimulation de l’ostéoclastogenèse (Von Arx et coll 2009 ; Boyle et coll 2003)

L’intérêt de ce type d’étude observationnelle est de ne pas dépendre du suivi des patients, mais reste un constat à un instant t, avec certaines limites comme par exemple se restreindre à une zone géographiquement limitée à Londres et ses alentours. Ce seul élément territorial, par exemple, nous amène à repérer d’emblée plusieurs biais : population essentiellement urbaine et périurbaine, britannique, anglophone, avec autant d’habitudes de vie spécifiques.

De nombreux facteurs n’ont pas pu être approfondis d’un point de vue statistique, pour différentes raisons, comme la qualité de l’hygiène buccodentaire par exemple, étant donné qu’elle était insuffisante dans une trop faible proportion des cas observés.

Il est à noter que le patient le plus jeune avait 16 ans, quand bien même les RCE peuvent toucher des enfants plus jeunes, notamment dans des contextes traumatiques.

La liste des limites et des biais n’est pas exhaustive, mais l’occasion ici d’amener à réflexion quant à leur existence, comme pour toute étude scientifique.

En somme, cette étude observationnelle contribue à compléter notre connaissance des RCE et leurs étiologies potentielles pour dans l’avenir en améliorer la prévention et la prise en charge. En revanche, il persiste toujours un manque d’informations concernant les relations de causes à effet impliquées dans la survenue des RCE.

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